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Les nominations de la prochaine Assemblée nationale chinoise vont elles accélérer la chute du communisme ?

Les supputations vont bon train depuis la fin du XVIIIème Congrès du Parti communiste chinois et avant l’ouverture de la prochaine Assemblée Nationale, qui, comme tous les ans, se tient durant le courant du mois de mars, et va consacrer les décisions du parti quant à la nomination des futurs dirigeants chinois pour les 5 ou 10 prochaines années.

 

Les mêmes questions reviennent dans tous les esprits : la Chine restera-t-elle encore communiste pendant 5 ans ? 10 ans ? ou : Xi Jinping va-t-il réussir à inaugurer une période de réformes politiques ? Le PCC va-t-il progressivement évoluer vers un système plus respectueux des lois, du droit, de l’environnement, de la paix en Asie, etc ? L’histoire de la fin du XXème siècle a amplement prouvé que les gouvernements autoritaires à parti unique, quelque soit leur capacité à résister et à se maintenir au pouvoir, finissent tous par se transformer ou s’effondrer. D’abord les dirigeants sont de moins en moins convaincants, car plus personne ne croit en l’idéologie fondatrice du parti. De plus, les nouveaux membres du parti sont en général des carriéristes qui agissent plus dans leurs propres intérêts que dans celui du pays (Voir l’ouvrage de Joris Zylberman et Mathieu Duchâtel, « Les Nouveaux communistes chinois », Armand Colin – 2012). Cela engendre toujours plus de corruption, une dégradation des relations entre les fonctionnaires et les administrés, et un ressentiment grandissant au sein de la population.

LE PCC chutera-t-il seul ?

Les questions qui se posent sont donc les suivantes : est-ce l’érosion d’un pouvoir vieillissant qui provoquera sa chute ? ou le pouvoir saura t-il maintenir sa crédibilité suffisamment longtemps pour préparer sa propre sortie vers la démocratie ? En fait, le vrai problème serait plutôt de savoir si le nouveau gouvernement sera capable de mener à bien certaines des réformes qu’il a déjà promis de faire, et si ces transformations graduelles peuvent mener à une véritable réforme du système. Que Xi Jinping se présente d’ores et déjà comme un homme habile est une évidence : il a bien intégré le fait qu’il ne pourra pas rester au pouvoir, ou plutôt que le Bureau politique récemment élu ne restera à la tête du pays que s’il sait donner des gages aux réformistes comme aux conservateurs. Cela signifie qu’il doit essayer de limiter l’écart béant qui sépare les nouveaux millionnaires des laissés pour compte de la croissance, qu’il doit tenter de faire rentrer dans le rang les fonctionnaires qui ne voient dans leur charge que l’occasion de s’enrichir à peu de frais, et sans grand effort, qu’il doit savoir tenir un discours de fermeté dans les affaires extérieures du pays sans mener ses soldats à la guerre, bref, qu’il réalise quelques–unes des promesses annoncées dès le début de son mandat.

Le PCC a l’habitude de faire des promesses
mais on n’a jamais remarqué qu’il en ait tenu aucune !

Mais, pour calmer les inquiétudes des conservateurs, Xi Jinping a aussi envoyé des signaux explicites à ses collègues en répétant au cours de chacun de ses discours les plus importants que la Chine devait continuer à adhérer au marxisme et à la voie socialiste, tout en poursuivant la réforme sous la direction du PCC.
Un peu comme dans une boule de cristal on peut lire dans ces effets d’annonce tout et le contraire : d’un côté, les optimistes diront que l’équipe dirigeante actuelle sait qu’elle ne pourra pas poursuivre les réformes si le chaos s’installe dans le pays à cause de transformations trop radicales, et que sa prudence est un gage des succès à venir. Et les pessimistes diront que le PCC a l’habitude de faire des promesses, mais qu’on n’a jamais remarqué qu’il en ait tenu aucune !

Certes, il avait bien été annoncé que le crime « contre-révolutionnaire » serait supprimé, mais cela a été pour le remplacer aussitôt par le crime de « tentative de subversion de l’Etat ». Certes les « centres d’investigation et de rapatriement » qui permettaient d’arrêter les migrants sans procédure particulière ont été supprimées à partir de 2003, mais l’on a vu aussitôt apparaître les « prisons noires » dans lesquelles furent jetés les « plaignants » qui tentaient d’obtenir justice en montant dans les capitales nationale ou provinciales. Aujourd’hui, les avocats défenseurs des droits civiques se réjouissent du fait que les camps de rééducation par le travail (laojiao), soient suspendus, mais tous se demandent par quoi ils vont être remplacés !

Le PCC évolue mais ne change pas

De passage à Paris pour la promotion de son livre traduit en français «Dans l’empire des ténèbres » (les Moutons noirs, François Bourin – 2013.), Liao Yiwu a rappelé que le PCC était venu au pouvoir en 1949 sur la promesse de mettre en place une véritable démocratie, et que, 64 ans plus tard, on l’attendait toujours ! En fait, le PCC évolue mais ne change pas : il s’engage à lutter contre la corruption, mais ne se donne pas les moyens de réaliser ce tour de force. En effet, pour venir à bout de ce fléau qui gangrène la société de façon menaçante, il faudrait donner aux contre-pouvoirs les moyens de jouer un rôle social. Si les journalistes pouvaient enquêter sans être démis de leurs fonctions, si les avocats pouvaient plaider sans risquer de se retrouver eux-mêmes en prison, si les défenseurs des droits de l’homme pouvaient exercer leur tâche sans être punis pour l’avoir fait, alors la lutte contre la corruption pourrait remporter quelques victoires. Pour le moment le PCC reste le seul arbitre de tous les conflits. Pourquoi devrait-il faire pencher la balance dans un sens qui irait contre ses propres intérêts ?

Marie Holzman

 

(Crédit illustration : Tjebbe van Tijen / Imaginary Museum Projects)

Publié le 18 février 2013 par Marie Holzman. Cette article a été publié dans L'actualité des Droits de l'Homme et taggé Assemblée Nationale, Chine, communisme, Droits de l'Homme, Liao Yiwu, Marie Holzman, parti communiste chinois, PCC, sidh, Xi Jinping. Enregistrer le lien de l'article.
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