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Tribune : Il est inadmissible que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (…) ait légitimé la pratique de « l’écriture inclusive »

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

La section française de la Sidh défend les principes de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, tels qu’ils ont été proclamés en août 1789. Elle croit à l’universalité de ces droits, même si elle constate que d’autres sociétés dans le monde la remettent en cause.

Elle constate aussi qu’en France-même, cette universalité est attaquée par des revendications spécifiques portées par des  minorités militantes, au point que la société se divise et se fragmente.

Une manifestation parmi d’autres de cette fragmentation est la pratique de l’écriture inclusive, au sujet de laquelle il faut rappeler que l’Académie française avait déclaré qu’elle faisait courir « un péril mortel » à la langue française. 

La Sidh considère donc qu’il est inadmissible que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, madame Sylvie Retailleau, ait légitimé la pratique de « l’écriture inclusive » dans certaines universités françaises.

Il est inadmissible qu’un membre du gouvernement, au service de l’État, ne fasse pas respecter l’article 2 de la Constitution qui stipule que « la langue de la République est le français ».

Dans une interview donnée au Figaro et parue le 25 mai 2023,  madame Retailleau brandit le principe de la liberté académique pour tolérer cette atteinte à la langue française, notre langue commune depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts, promulguée en août 1539. 

« Du côté des enseignants et des contenus pédagogiques, c’est la liberté académique qui prime, un principe auquel je suis bien sûr très attachée. Nous ne remettrons jamais en cause la liberté académique. Il faut respecter cette autonomie, nous ne pouvons avoir que des recommandations. » 

Physicienne émérite, elle n’hésite pas, dans son interview, à se faire linguiste, en « dissociant trois niveaux de langue: l’expression inclusive, l’écriture dite inclusive – celle qui comprend l’utilisation du point médian notamment – et cette quasi-nouvelle écriture (écriture «non-binaire» observée dans un sujet d’examen à l’université Lyon 2). »

( Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément , a dit un poète il y a longtemps déjà.)

Puis elle s’appuie pour justifier son laisser-faire sur une sentence vide de sens, qu’elle attribue à tous les linguistes, selon laquelle  « l’usage des langues n’est jamais figé. » Donc, l’écriture inclusive serait une évolution quasi-naturelle de la langue française.

Non madame le ministre, ne vous en déplaise, le socle grammatical de la langue française s’est structuré et fixé, il y a plus de quatre siècles déjà. C’est ce qui nous permet à tous de pouvoir lire  tous nos merveilleux écrivains qui ont illustré et défendu la beauté de notre langue. 

Non madame le ministre, le genre grammatical et le sexe, ce n’est pas la même chose. L’être humain, même si c’est de genre masculin, englobe l’homme et la femme. L’homme et la femme appartiennent à la même espèce, même si espèce est de genre féminin.

Bref, soyons clair :

L’écriture inclusive n’est pas conforme à la langue française :

1. Elle est difficile à lire.

2. Elle est difficile à écrire.

3. Elle est impossible à dire.

Langue morte avant d’avoir vécu.

La Sidh est attachée, comme le stipule l’article 15 de la déclaration de 1789, au droit des citoyens de demander des comptes à tout agent public de son administration. En tant que ministre, vous êtes un agent public, et avez en charge l’administration des universités. 

Il vous reviendrait, vous qui avez la charge éminente de l’enseignement supérieur, d’interdire purement et simplement l’usage, dont vous minimisez la fréquence, d’un salmigondis qui fait d’autant plus honte à notre pays, qu’il est en contradiction avec le temple de la transmission du savoir que devrait être l’Université française.

Si vous n’avez pas le courage d’affronter des militants aussi fanatisés que décervelés, ayez au moins celui de quitter cette fonction essentielle pour la République.

Patrice Champion
Président de la Sidh

Publié le 23 juin 2023 par SIDH. Cette article a été publié dans Edito, La doctrine et la réflexion et taggé Droits de l'Homme, sidh. Enregistrer le lien de l'article.
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La SIDH, Société internationale des Droits de l’Homme est une ONG internationale aussi connue sous le sigle de l’ISHR (The International Society for Human Rights). Elle fonde son travail sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclamée par les Nations Unies 10 décembre 1948.
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